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Bitcoin : Après l’or numérique, voici les diamants d’Internet.

Bitcoin n’a pas fini de nous surprendre ! Après une année 2023 qui a fait de la reine des cryptomonnaies l’actif le plus performant de l’année, Bitcoin s’installe à Wall Street avec un premier ETF spot approuvé. Mais jusqu’où ira Bitcoin ? La théorie Ordinals nous laisse penser que la réponse est : beaucoup plus loin encore ! Le voici désormais sur le chemin des NFT, du métavers, et… de la numismatie.

Dans cet article, nous parlons des satoshis rares et anticipons l’avenir de ces pierres précieuses numériques. 

MAGIC INTERNET DIAMONDS : Après l’or numérique, voici les diamants d’Internet.

Avec la théorie Ordinals, on parle de rare sats ou de satoshis rares.

La théorie Ordinals propose une méthode de numérotation des satoshis (les plus petites divisions du Bitcoin – 1 Bitcoin étant équivalent à 100 millions de satoshis). Cette approche permet d’identifier, de suivre et d’échanger des satoshis spécifiques grâce à des numéros ordinaux uniques. Dans ce contexte, chaque satoshi se voit attribué un numéro basé sur sa séquence de création lors du minage, assurant un suivi précis au fil des transactions.

On peut alors identifier différents types de satoshis, et donc différents niveaux de rareté.

Les satoshis qui répondent aux événements périodiques dans Bitcoin, comme la création de nouveaux blocs, les ajustements de difficulté, les halvings…

Et les satoshis exotiques qui sont liés à des événements particuliers de l’histoire de Bitcoin (comme les satoshis issus de la transaction de 10.000 bitcoins qui a servi à payer deux pizzas en 2010) ou qui ont des propriétés numériques particulières comme les satoshis dont l’identifiant est un palindrome.

Rareté liée au minage

  • Common (commun) : tout satoshi qui n’est pas le premier satoshi de son bloc.
  • Uncommon (peu commun) : le premier satoshi de chaque bloc.
  • Rare : le premier satoshi de chaque période d’ajustement de difficulté.
  • Epic (épique) : le premier satoshi de chaque époque de halving.
  • Legendary (légendaire) : le premier satoshi de chaque cycle.
  • Mythic (mythique): le premier satoshi du bloc de genèse.

On peut également parler des “alphas” qui sont les premiers satoshis de chaque bitcoin, et des “omégas” qui sont les derniers satoshis de chaque bitcoin ; il y en aura donc 21 millions de chaque au total, dont environ 19,6 millions déjà minés.

Ça, c’est pour le côté rigide, mathématique du concept de la rareté des satoshis. Mais il y a plus amusant : les raretés liées à l’exotisme de certains satoshis.

Rareté liée à l’exotisme

On parle ici des satoshis qui sont liés à des événements particuliers de l’histoire de Bitcoin.

  • Les « vintage sats«  sont les satoshis qui ont été minés dans les 1000 premiers blocs. Seuls 100 de ces blocs ont donné lieu à des transactions. La récompense des blocs à l’époque étant de 50 bitcoins il y a donc « seulement » 5000 bitcoins soit 500 milliards de satoshis issus de cette période sont en circulation.
  • Les “nakamoto sats sont les satoshis qui ont été minés par Satoshi Nakamoto lui-même. Nakamoto a miné des de très nombreux blocs mais seuls 19 ont donné lieu à une transaction (les blocs 9, 286, 688, 877, 1760, 2459, 2485, 3479, 5326, 9443, 9925, 10645, 14450, 15625, 15817, 19093, 23014, 28593 et 29097). On peut donc retrouver en circulation uniquement les satoshis en provenance des blocs précédemment cités. Il y a donc 950 bitcoins minés par Nakamoto en circulation soit 95 milliards de satoshis. 
  • Les “pizzas sats, comme évoqué précédemment, ce sont les satoshis qui ont été dépensés lors de la transaction historique de 10.000 BTC pour 2 pizzas, qui a eu lieu le 22 mai 2010. C’est la première utilisation connue de Bitcoin pour acheter des biens physiques. Il y a donc 1000 milliards de “pizza sats” en circulation. 
  • Les “block 9 sont les satoshis issus du bloc 9 miné par Satoshi Nakamoto, ils correspondent aux plus anciens satoshis en circulation. Il y en a 5 milliards. 
  • On retrouve aussi les satoshis des blocs 78, 286 ou encore 666, et on peut s’amuser à en identifier d’autres comme ceux qui proviennent de la saisie Silk Road et qui font partie du premier Bitcoin vendu aux enchères le 27 juin 2014 par les US Marshals. La transaction de 29.758,7 BTC est consultable on-chain à cette adresse.

Rareté liée aux numéros

Enfin, il faut parler des satoshis qui présentent des particularités numériques comme les satoshis dont l’identifiant est sous la forme d’un palindrome, d’une séquence de chiffres, ou encore composé d’un seul, deux, ou trois chiffres différents. Ce ne sont là que des exemples et la liste est non exhaustive. 

On peut ensuite établir des combinaisons ; bienvenue dans l’univers délirant des collectionneurs et des chasseurs de satoshis. 

Palindrome composé de seulement deux chiffres différents et datant de 2009 ; palindrome nakamoto de la période vintage ; alpha uncommon du jour de Noël ; palindrome du bloc 78 ; alpha pizza…

Il y a de quoi faire !

Bientôt des numismates sur Bitcoin ?  

Les satoshis dont la rareté est liée au minage pourraient devenir un standard. Cela dit, en dehors des uncommon (qui représentent donc le premier satoshis de chaque bloc miné – actuellement 820.000 pour une offre maximale de 6.926.535 à termes) leur offre reste très faible et donc très peu liquides.

Précisons. Il existe actuellement 409 “rares” en circulation (les plus nombreux après les uncommon), et il n’y en aura jamais plus de 3432.

Certains de ces satoshis pourront sans doute donner lieu à des très grosses transactions à l’avenir (un “rare sat” vient d’ailleurs d’être vendu 107,950 $ chez Sotheby’s qui est déjà sur le coup, signe que ce n’est peut-être pas qu’une lubie de quelques-uns de ces crypto-dégénérés ).

Les uncommons, eux, pourront faire l’objet d’un marché liquide, avec une offre inflationniste dans le temps, liée à la théorie de la matière numérique

La théorie de la matière numérique.

La théorie de la matière numérique propose une approche incroyablement innovante où les données révèlent des motifs qui permettent de créer des « substances numériques ». Ces substances, bien qu’immatérielles, possèdent des caractéristiques semblables à celles de la matière physique et peuvent être manipulées dans un environnement virtuel.

Appliquée spécifiquement à Bitcoin, cette théorie ouvre la voie à un écosystème unique de tokens, basé sur les informations détaillées et sécurisées enregistrées dans chaque bloc et transaction de Bitcoin. En exploitant ces motifs spécifiques, il est possible de générer une nouvelle forme de valeur numérique qui tire parti des propriétés intrinsèques de ces données.

C’est cette théorie qui permet d’attribuer une valeur distincte à chaque satoshi en les transformant en éléments numismatiques uniques. Mais on peut envisager une utilisation beaucoup plus large, comme dans le cas du projet Bitmap, qui utilise chaque bloc de Bitcoin comme un espace numérique divisible en parcelles, posant ainsi les bases d’un métavers conçu de manière non-arbitraire.

Fondamentalement, cette théorie souligne l’importance de l’authenticité, de la provenance et de l’innovation dans la création de produits numériques. En se basant sur des motifs objectifs tirés des données de la blockchain, elle promeut la création de produits numériques uniques non sujets aux manipulations. Lisez notre article sur les Natcats.

Revenons à nos satoshis

Ce sont aujourd’hui les satoshis palindromes qui sont au cœur de l’attention. En effet, les « palindromes sats » jouent avec les chiffres, ils ont un aspect magique, parfois poétique. Chacun y voit une symbole particulier, personnel.

En les combinant aux événements, on peut trouver des satoshis intéressants sur le plan de la collection.

Un palindrome :

  • provenant d’un bitcoin miné par Nakamoto (il y en a 77.000) ;
  • provenant d’un bloc dont le numéro est aussi palindrome (on les appelle déjà des paliblocks) ;
  • composé de seulement deux ou trois numéros différents ;
  • vintage (issu d’un des 1000 premiers blocs – avez-vous suivi ?) ;
  • issu de la transaction des 10.000 bitcoins ayant servi à acheter les deux fameuses pizzas, événement phare de la culture crypto.

Les combinaisons sont infinies et bien qu’elles soient intéressantes pour celui qui a l’esprit d’un collectionneur, on se rend compte qu’il y en a énormément de disponibles. 

Des places de marchés sont déjà entièrement dédiées à ces pièces de collections numériques, c’est le cas par exemple de Magisat.io ou de Sating.io.

Des satoshis à collectionner

Il n’y a pas que la rareté qui définit la valeur d’un objet, aussi numérique soit-il. Il y a aussi la demande. 

Oui, un satoshi palindrome 3 digit d’un bloc vintage est rare, mais aura-t-il nécessairement beaucoup de valeur ? Sans doute un peu oui, mais plus ou moins ou qu’un palindrome 2 digit de 2009 ? ou qu’un satoshi pizza palindrome ? 

Outre les satoshis extrêmement rares de par leur offre très limitée, quels satoshis seront vraiment intéressants à collectionner ou à détenir ?

Les uncommons

Le satoshis uncommons (le premier satoshi de chaque bloc miné) sont les plus représentatifs de la théorie de la matière numérique : il en existe donc un seul par bloc et un satoshi uncommon est donc produit à chaque nouveau bloc miné. On peut aussi mentionner les black uncommons qui sont les derniers staoshi de chaque bloc.

Les alphas 

Il y a un certain types de satoshis qui passent sous les radars et qui semblent très intéressants. Ce sont les alphas, les premiers satoshis de chaque bitcoin. L’offre semble trop importante : il y en a 21 millions, autant que de bitcoins. Pourtant, ce nombre a plutôt bien réussi à Bitcoin, cette offre limitée à 21 millions d’unités fait le pont entre rareté et liquidité.

Je vois le satoshi alpha comme l’identifiant, l’âme de chaque bitcoin (pour me hisser au même niveau de poésie que le palindrome). Il y a une belle mise en abîme : les alphas sont l’inception de bitcoin.

Avec ces alphas, on peut créer de vraies collections. (Mentionnons aussi les Omega qui sont les derniers satoshis de chaque bitcoin).

Les alphas pizza sats

Il y a 10.000 bitcoins pizzas donc 1000 milliards de pizzas sats. Véritable meme qui fait partie intégrante de la culture de Bitcoin, les pizza sats peuvent toucher une large communauté.

Et combien d’alpha pizza sats ? 10.000, le nombre magique de l’univers des NFT introduit par les cryptopunks.  

Les alphas vintage sats

Il y a 100 blocs parmi les 1000 premiers qui ont donné lieu à une transaction, il y donc 5000 bitcoins de cette période en circulation, soit 500 milliards de satoshis. Les plus vieux satoshis en circulation auront certainement une valeur pour les collectionneurs de satoshis de demain. Il y en a assez pour que chacun puisse en avoir, pour qu’ils trouvent une utilité, et une valeur.

Mais combien d’alpha vintage sats ? 5000 seulement. 

Les alphas nakamoto sats

Il y a 19 blocs qui ont été minés par Satoshi Nakamoto qui ont donné lieu à des transactions (nous les avons cités plus haut). Il y a donc 950 bitcoins en provenance de ces blocs qui sont en circulation, soit 95 milliards de nakamoto sats dont 77000 palindromes.

Et seulement 950 alphas nakamoto sats.

Ceux-là, semblent être de véritables trésors plus encore que les “rares sats” qui apparaissent après chaque période d’ajustement de la difficulté :

  • premièrement car il n’y en aura jamais d’autres (à moins que le million de bitcoins de Nakamoto se réveille ce qui paraît très peu probable) ;
  • et deuxièmement car leur histoire est quand même autrement plus cool ! (c’est le terme, je pense).  

Beaucoup d’autres collections sont identifiables.

Quel avenir pour ces pièces de collection numériques

Je les vois bien devenir comme un token. Un Bitcoin sur Bitcoin. De plus en plus d’acteurs arrivent sur Bitcoin : fonds d’investissement, banque, entreprises… Il n’y aura pas de bitcoins pour tout le monde. Il y aura des satoshis pour tout le monde.

Et sans doute certains satoshis auront plus de valeur que d’autres.

Dans un monde où l’on place son capital en bitcoins grâce aux banques, il faut s’attendre à ce que ces dernières ne détiennent pas en réserves 1 bitcoin pour 1 bitcoin. Certains satoshis pourraient alors être utilisés comme réserve de valeur. Les alphas ont une offre suffisamment élevée pour remplir ce rôle puisqu’il existe 1 alpha pour 1 bitcoin. 

De manière générale, on peut imaginer que ces catégories de satoshis pourraient jouer le rôle de token sur Bitcoin et trouver différentes utilités dans divers domaines. Avec le développement de protocoles deFi sur Bitcoin, certains satoshis spécifiques pourraient également servir de garantie dans le cadre de protocoles de prêts.

Avec Ordinals, les limites de notre imagination sont encore repoussées pour penser un avenir dans lequel Bitcoin bouscule la finance traditionnelle.