Il y a 10 ans, on parlait de « surabondance de contenus”. Aujourd’hui, cette expression semble presque insuffisante pour décrire le phénomène actuel. On parle d’ailleurs plutôt d’obésité informationnelle (ou d’infobésité), voire même de saturation du contenu. L’explosion des contenus en ligne a radicalement transformé notre manière de consommer l’information. L’émergence des intelligences artificielles génératives amplifient cette saturation et nous conduit à une situation paradoxale. Malgré une quantité inimaginable de contenus, nous assistons à une certaine homogénéisation de ces contenus.
Les causes de la saturation du contenu
Dans cet article visionnaire publié en 2007, Olivier Andrieu posait déjà la question « Trop de contenu va-t-il tuer le contenu ?«
J’ai un peu peur que se développe une volonté du « contenu à tout prix », voire « à n’importe quel prix »… Avec des pages créées automatiquement par dizaines, reprenant plus ou moins le même contenu, etc. On dérive alors assez vite et on se rapproche à grands pas du spamdexing… Bref, trop de contenu peut tuer le contenu
Olivier Andrieu – Abondance
Tout le monde fait du SEO
Cette standardisation des contenus a jusqu’ici été largement alimentée par la course effrénée pour apparaître sur la première page de Google. Le contenu est roi ; et il tyrannise toute stratégie de référencement.
Des outils de plus en plus sophistiqués scrutent la première page de Google pour générer des articles qui reproduisent les formules gagnantes des contenus les mieux positionnés sur certaines requêtes. Ces outils sont impressionnants, mais tout le monde peut les utiliser. Ils perdent ainsi en efficacité tout en renforçant la standardisation des écrits sur le web.
Les contenus IA poussent comme des champignons
Cette standardisation des contenus s’est amplifiée avec l’avènement de l’intelligence artificielle, et notamment de ChatGPT qui facilite la création rapide de contenus.
Les contenus chatgépétisés ont champignonné et renforcent cette uniformité via des modèles que l’on retrouve désormais partout et qui sont très reconnaissables : (« dans un monde où… il est crucial de…« ).
Ces textes, bien que souvent pertinents, manquent de personnalité et d’originalité. Ils utilisent des patterns répétitifs que l’on retrouve désormais dans les articles de blog, les posts de réseaux sociaux, et même les tribunes d’opinion.
Le propos ici n’est pas d’affirmer que ces outils conduisent nécessairement à une rédaction de faible qualité et qu’ils ne faut pas les utiliser. Mais ils ne suffisent pas pour celui qui souhaite se démarquer et aller plus loin dans sa stratégie de marque.
Les solutions pour se démarquer dans la surabondance de contenu
Dans cet article de 2014 – « Tiens Internet, voilà encore un peu de contenu » – je posais déjà la question suivante : « Dans cet océan de contenu qui se répand de jours en jours, n’arrivons-nous pas à une saturation de contenu ?«
Je prônais alors comme solution l’originalité, la capacité à transmettre une identité et à fédérer une communauté autour de ses contenus. Des réponses auxquelles je crois encore aujourd’hui. Mais je pense qu’il faut désormais aller encore plus loin.
Avec SYMBOLE DIGITAL, je veux penser les stratégies de marketing numérique de nos clients en mettant l’accent sur trois principes fondamentaux pour guider leur présence en ligne.
1. L’authenticité
Chaque marque doit avoir une histoire unique à raconter.
Vos efforts doivent se concentrer sur la création de contenus qui non seulement résonnent avec votre identité et vos valeurs mais qui se distinguent également par une tonalité unique et personnelle.
C’est pourquoi nos interventions nécessitent une compréhension approfondie de la marque, et une immersion dans sa culture afin que chaque contenu publié reflète une traduction fidèle de son essence.
2. L’anticipation
L’avenir appartient à ceux qui anticipent.
Pour être à la pointe dans votre secteur, vous devez identifier les tendances émergentes, pas encore ou peu exploitées, pour travailler au plus tôt votre positionnement sur les thématiques de mots clés liées à ces tendances.
Avec cette approche SEO prédictive, nous analysons et identifions les tendances naissantes avant qu’elles ne deviennent mainstream. Appliquer cette stratégie permet à nos clients de se positionner facilement sur des sujets peu concurrentiels mais d’avenir.
C’est aussi un moyen pour eux de se démarquer de leurs concurrents et de renvoyer une image innovante dans leur secteur d’activité.
3. La distribution
Pensez à optimiser la distribution et la durée de vie de vos contenus.
Produire un contenu est une chose, mais s’assurer qu’il atteint efficacement son public cible en est une autre. La production d’un contenu doit être pensée en fonction de son potentiel d’exploitation dans le temps. Et au delà de son objectif de positionnement.
Un contenu (de qualité) demande trop de travail pour se limiter à la seule fonction du positionnement. Penser la production du contenu en fonction de ses différents potentiels d’exploitation permet d’optimiser sa distribution sur différents supports afin de produire un impact – des impacts – à long terme.
Ainsi, le contenu doit être conçu à travers des stratégies pensées pour les réseaux sociaux, les newsletters et autres canaux numériques, afin de construire et maintenir son capital de marque sur le temps.
4. L’engagement
J’ajoute un quatrième point qui me paraît être un angle stratégique intéressant pour toute entreprise qui évolue dans le monde d’aujourd’hui : l’engagement.
Dans le monde balloté par les incertitudes et les menaces qui est le nôtre, chaque entreprise devrait porter une mission, ou au moins un engagement, qu’il soit environnemental, social ou autre.
Une récente étude a révélé que les comportements des consommateurs sont en pleine mutation : les valeurs personnelles et les questions globales façonnent les décisions d’achat.
Cet engagement sera un pivot efficace de l’authenticité dans votre communication. Il permettra d’orienter la production de contenu tout en optimisant son potentiel de fédération et de conversion.
Bien sûr, cet engagement doit avant tout refléter vos valeurs profondes et non pas être motivé uniquement par la conversion.
Conclusion
Nous sommes à un carrefour. Sans utiliser le terme “révolution”, parlons au moins d’évolution.
Cette évolution induite par l’intelligence artificielle et la rédaction augmentée ne signifie pas la fin de la créativité ni de l’originalité. Au contraire, c’est peut-être l’opportunité d’élever les standards.
C’est ce que nous proposons de faire pour nos clients. Créer des stratégies de présence en ligne dans lesquelles les contenus révèlent leur plein potentiel au service de leur marque/identité.
Dans un web où chaque message est dilué dans une surabondance d’informations, se distinguer devient l’œuvre d’un art subtil : celui du SYMBOLE.